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Ma Vision de la République
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2 septembre 2010

Les assises

La semaine dernière, j’ai passé ma semaine à suivre un procès d’assises. Dans le box des accusés, des habitants de Péronne. Les frères Pellieux, ils sont nommés ainsi dans le courrier Picard. Je connaissais l’un d’entre eux,  l’aîné. Le voir arriver dans ce box alors que j’avais joué avec lui gamine et que l’on avait fait un grande partie de notre scolarité ensemble cela  m’a fait tout drôle. Les actes commis et décris étaient certes horribles… Voir le médecin légiste énumérer le nombre de coups reçus par la victime était hallucinant. Comment un tel déferlement de violence a pu avoir lieu. Pourquoi en est-il arrivé là ? C’est la question qui me trotté dans la tête. Je savais de lui qu’il était très souvent en froid avec son père déjà ado. Je me souviens d’une correction qu’il a pris un jour au  « gars du nord » parce qu’il ne voulait pas aller en cours et préféré jouer au babyfoot. Son père avait déboulé et l’avait frappé. C’était la fameuse époque ou le « Jackson » existait encore. Oui à l’époque il était turbulent, oui il était bagarreur. Mais bien souvent il allait se battre contre des plus grands que lui. Au fur et à mesure que le procès avançait, l’assemblée a compris le pourquoi à tout cela. La maltraitance. La maltraitance subit dans l’enfance. La maltraitance que des milliers d’enfants subissent chaque jour. Il en a été victime. Cette violence verbale et physique que des parents banalisent. En écoutant la famille défiler pour parler des deux frères, le président de la cours et les auditeurs dans la salle ont compris par eux-mêmes. Oui la violence dans cette famille avait courre, sur fond d’alcool et de cris. Et le premier à en faire les frais c’était lui. En grandissant, il s’opposait au père pour défendre ses frères et sœurs. Mais ces derniers adultes n’ont pas su s’éloigner de joug  du patriarche et lui sont resté soumis. Le premier jour les accusés ont dus donner leur version des faits. Le petit sous médicaments prouvant encore son addiction aux stupéfiants chargeant le frère aîné et l’ex compagne de celui-ci. Cette dernière chargeant les deux autres et se disant elle aussi sous l’emprise de médicament. Et enfin, lui, Quand il a commencé à prendre la parole on sentait la maladresse, la peur de blesser encore plus la famille de la victime. Il a parlé déversant ce trop-plein de tristesse. Il a pleuré ce qui a saisie dans un silence l’assemblée. Oui il parlait avec son cœur. Il ne voulait pas tuer cet homme mais le corriger. La colère qu’il avait eu d’avoir su que son ex concubine avait eu une relation avec lui, l’accumulation d’alcool ingéré, il a craqué. Mais il ne voulait pas le tuer, ça sera ses mots, dis et répétés devant son fils présent dans la salle, lui arrachant des larmes pour lui infliger, à lui aussi, cette épreuve de s’être fait insulter à douze ans de « fils d’assassin » et ce procès.  La famille de la victime a d’ailleurs bien compris la détresse de cet homme devant elle, venu pour leur donner enfin la vérité sur ce soir ou elle a perdu un être cher. L’une des sœurs, d’ailleurs, prendra la parole et interpellera l’accusé par son prénom lui demandant de comprendre la douleur de son père ayant perdu son fils. Parole de familiarité que les deux autres détenus n’entendront pas, car trop insensible et restant dans leur mutisme. Cette famille, je ne peux que leur dire mon respect d’avoir eu une attitude aussi digne. Ce ne sera pas le cas de la famille des deux frères, divisée en deux clans (la concubine et le fils de l’ainé d’un côté et le reste de la famille de l’autre). Leur lançant des regards et des attitudes déplacées dans un tel lieu et moment.  D’ailleurs, à la sortie du tribunal, le fils de l’aîné des frères, et sa concubine n’entendront aucunes insultes de la part de la famille de la victime. Ils se sont respectés mutuellement. Mais le reste de la famille et celle de l’ex concubine se feront insulté et chahuté.

Voici enfin l’exemple que nous faisons de nos enfants les adultes de demain. Dans cette famille, sur 7 enfants, 3 frères ont eu des problèmes d’alcool et de violence. Et une sœur aura été suivi par une assistante sociale pour des faits de maltraitance sur ses enfants.  

 

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