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Ma Vision de la République
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20 avril 2014

Présomption d'innocence

Déclaration universelle des droits de l'homme : 

« Article 11. Toute personne accusée d'un acte délictueux est présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été légalement établie au cours d'un procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées.
Nul ne sera condamné pour des actions ou omissions qui, au moment où elles ont été commises, ne constituaient pas un acte délictueux d'après le droit national ou international. De même, il ne sera infligé aucune peine plus forte que celle qui était applicable au moment où l'acte délictueux a été commis. »

 

Aujourd'hui, j'aimerai parler d'une décision de justice qui me laisse perplexe. Aujourd'hui, la justice à décider de remettre en liberté sous controle judiciaire Willy Bardon auteur présumé de l'enlèvement, de la séquestration, du viol en réunion et du meurtre d'Elodie Kulik.

Cette libération me laisse perplexe pour plusieurs raisons. 

Dans un premier temps, je me met à la place du père de la victime. Monsieur Bardon est le seul mis en examen vivant qui doit détenir la vérité sur ce qui est arrivé à la victime. Ce dernier à d'ailleurs laisser entendre que la voix sur les enregistrements sonores pourrait être la sienne, avant de se rétracter. Des témoignages de ses proches ont également étaient dans ce sens. Donc cette remise en liberté doît surement être dure à entendre.

Ensuite, plaçons nous du côté de monsieur Bardon. Toujours mis en examen, il a fait  mois en détention juste sur le simple fait qu'on aurait reconnu sa voix, on n'a trouvé aucun ADN, il avait comme fréquentation un des coupables du crimes aujourd'hui décédé et le fait qu'il aurait lui même laissait entendre que la voix sur l'enregistrement pourrait être la sienne. Tout cela l'a placait au rang de suspect. 15 mois en détention basés sur des suppositions. D'où de nombreuses demandes de remises en liberté qui aujourd'hui aboutissent par sa libération. 

 

Notre justice dans son code pénal dit :« In dubio pro reo » si un doute subsiste quant à la culpabilité du prévenu ou de l'accusé, ce doute doit lui profiter "au bénéfice du doute".

Ici c'est le cas, on a des doutes, pas assez d'élèments pour accuser l'homme. Aura-t-on des certitudes un jour ? Monsieur Bardon va être en liberté sous contrôle judiciaire. Si il est coupable, on remet un meurtrier, un monstre dans la nature. Si il est innocent il aura fait 15 mois de prison sur de simples allégations ce qui pour ceux qui vivent la détention dans ce cas là est tout autant monstrueux. 

Le doute doit bénéficier à l'accusé, mais pour la famille de la victime ce doute les meurtris. Bien entendu, la famille veut que le coupable soit condamné et biensûr pour elle aucun innocent ne doit purger de la détention pour un crime qu'il n'aurait pas commis. 

POur l'accusé si il est coupable il tentera le tout pour le tout pour ne pas être condamner, si il est innocent il fera la même chose mais partagé entre plusieurs sentiments. Celui d'injustice puisqu'il est incarcéré pour des faits qu'il n'aurait pas commis et placé au même rang que ceux qui sont placés en détention et coupables. Celui de compassion face à la douleur de la famille de la victime qui l'accuse malgré son innocence. Celui de colère de ne pas arriver à faire entendre son innocence. etc...

Souvenez vous de Patrick Dills, une erreur judiciaire hors norme. Il avait avoué aussi par peur le meurtre de deux enfants, sous la pression, il a vécu la détention (viol, etc..) . Souvenez vous d'Outreaux, 15 prévenus accusés de viols et de pédophilie qui étaient tous innocents et cela sur de simples allégations. 

On est innocent jusqu'à la preuve du contraire et pourtant les médias les avaient livrés en pâture à l'opinion publique. Dans l'article que je viens de lire, le Courrier Picard prends des gants dans les formules qu'il emploie. Mais en octobre dernier, je me souviens qu'il ne l'était pas autant.

Prenons garde à ne pas hâter notre jugement. Aussi pour moi, même si cela peu choquer, je me réserverai en attendant que la preuve nous soit apportée que Monsieur Bardon soit le coupable des faits qui lui sont reprochés. J'ai pu constater, en ayant suivi le procès en assises d'une connaissance que le Monstre que la presse avait décrite, était loin de l'être. La presse porte des jugements sur des faits au lieu de rapporter simplement les faits. Et selon son ressenti, le journaliste exprimera son opinion et là, disparait bien souvent l'objectivité. 

Aussi, moi qui ne supporte plus la presse à sens unique. Je mettrai des réserves sur la culpabilité de cet homme. 

N'oublions pas que persécuteur et persécuté sont identiques. L'un s'abuse en ne croyant pas avoir sa part de souffranceet l'autre s'abuse en ne croyant pas participer à la culpabilité. La culpabilité n'est après tout qu'un sentiment de compassion à l'égard de la détresse et du malheur que l'on à causés. 

 

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